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Photo de Bent Ernst Nielsen
Avec le printemps, l’ail des ours pointe le vert intense de ses feuilles. L'heure de la cueillette est arrivée.
Au Danemark, où je vis, il porte le nom de « ramsløg » et apparait en février, mars, pour fleurir en mai. Il pousse en tapis serrés dans les sous-
Plante médicinale aux vertus thérapeutiques connues des Celtes et des Germains, sa teneur en vitamine C, est dix fois supérieure à celle du citron. Et ses bienfaits ne s’arrêtent pas là, car c’est aussi un excellent dépuratif, antiseptique et hypotenseur. On utilise le bulbe dans des teintures, sirops, décoctions, jus, cataplasme de pulpe. L'essence est un excellent rubéfiant en cas de rhumatismes et s'avère être très efficace pour purifier l'air ambiant.
En cuisine:
Généreuse plante, que l’ail des ours, qui offre à notre palais ses feuilles, ses bourgeons, ses fleurs et même ses bulbes, que l’on peut déterrer de juillet à décembre et que l’on utilise comme de l’ail cultivé.
Les bourgeons ont une incomparable saveur poivrée, parfaits sur les salades. Dans son livre, "Appel gourmand de la forêt" , Linda Louis nous rappelle, qu’on les prépare à la manière des câpres, dans un vinaigre aromatisé.
François Couplan ethnobotaniste les préfère ainsi : "Le nec plus ultra est constitué des tiges surmontées des boutons floraux : nouez-
Les délicates ombelles, condiment ornemental, agrémenteront les recettes printanières. Si je ne devais n'en choisir qu'une, ce serait celle des beignets, à la manière des beignets de fleurs de sureau. Un ravissement pour les papilles.
Quant aux feuilles, elles feront merveille en potages, avec l'agneau, le poisson, le fromage frais, en pesto, voire dans des préparations moins conventionnelles, telles les sushis, où elles remplaceront la traditionnelle feuille de nori, ou encore lors de la confection de pâtes fraîches.
Vous l'avez compris, usons et abusons de cet élégant et délicat substitut de l'ail dont la saison est si courte.