Au gré de mes flâneries gourmandes - Au gré de mes flâneries gourmandes

Frigg était l’épouse bien-aimée du Dieu Odin,  père tout puissant des hommes, dieu de l’éternité et de l’intemporel et  maître d’Asgard, la demeure des dieux. Déesse protectrice de l’amour, du mariage, de la maternité et de l’ordre social familial, elle est le pendant de Vénus-Aphrodite. Elle siègeait, aux côtés d’Odin, sur le trône Hlidskialf, d'où le couple pouvait voir les Neuf Mondes de la cosmologie nordique et être le témoin des vies passées et à venir. Déesse de l'atmosphère, elle filait les nuages sur sa quenouille ornée de pierres précieuses qui, la nuit, formait l'éclatante constellation du "rouet de Frigg".
Sa légende l’associe à une plante, symbole des fêtes de fin d'année, le gui.
Mère de Baldr, célèbre pour sa sagesse et sa beauté, Frigg tentera de protéger son fils, dont un mage avait prédit la mort tragique, en se rendant dans les Neuf Mondes pour faire jurer à chaque être animé et inanimé, de ne jamais le blesser. Air, feu, métaux, bois, animaux… tous prêtèrent serment sauf une jeune pousse de gui, que Frigg, trouva trop frêle pour constituer un danger pour son fils. Afin de tester l'invulnérabilité de Baldr, les dieux avaient trouvé un jeu: ils lançaient sur lui toute sorte d'objets pour les voir être, à chaque fois, déviés, ou arrêtés net devant leur cible.
Loki, dieu du mal, rongé par la jalousie, découvrit par un subterfuge la raison de l’invulnérabilité de Baldr et par la même,  que seul le gui n’avait pas fait la promesse de le protéger. Il tailla donc, dans une branche de la plante, une flèche acérée, rejoignit les dieux dans la salle où ils s’adonnaient à leur jeu, et s’approcha de Hoder, le frère aveugle de Baldr. Loki l’incita à célébrer son frère en lancant la flèche, mais il refusa en raison de son infirmité. Loki lui proposa alors de guider son geste et Baldr mourut le cœur transpercé.
Durant trois jours et trois nuits, on s’efforca de le ramener à la vie, mais en vain. Frigg, s’abandonnant à sa douleur, baigna de pleurs le corps de son fils, et l’on dit que ses larmes donnèrent naissance aux baies couleur de perle, qui ornent la plante funeste. Quant au gui, son sort fut scellé par les dieux: il fut condamné à quitter la terre ferme, à monter dans les arbres pour ne plus jamais en redescendre.
Frigg est le prénom de l'une de mes petites-filles, avec laquelle j'ai un contrat à durée indéterminée, qui stipule que, lorsque sa boite à biscuits est vide, elle est en droit de me téléphoner et de passer commande. Elle n'a que trois ans et demi,  et respecte le contrat à la lettre!

Ingrédients

120 g de beurre, répartis en deux portions de 60 g chacune
75 gr d’eau
1,5 g de sel
120 g de sucre
300 g de farine
3 g de levure

Préparation

Préchauffer le four à  180°C

Faites chauffer 60 gr de beurre, jusqu'à ce qu'il ait atteint une coloration noisette.

Porter à ébullition le reste du beurre, l'eau, le sel et le sucre, puis laisser refroidir en remuant fréquemment, afin d'éviter que le beurre ne se fige en surface

Dans un récipient, mélanger la farine et la levure, puis verser le mélange de beurre/eau/sucre refroidi et le beurre noisette.

Amalgamer pour obtenir une pâte homogène. Ne pas trop la travailler.

Envelopper de film alimentaire et laisser  reposer au minimum 3 heures ou toute la nuit, au réfrigérateur.

Étaler ensuite la pâte sur 3 mm d'épaisseur, puis la découper à l'aide de l'emporte-pièce.

Enfourner 12 minutes ou jusqu'à ce que les bords soient bien dorés.



Notes:

- C'est le beurre noisette qui donnera aux petits-beurre leur goût caractéristique

- Pour étaler la pâte de manière régulière, je me sers d'un jeu de règles en bois.  Elles sont vendues, dans  les magasins spécialisés, par lot de trois : 3, 5 et 10 mm.

- J'utilise l'emporte-pièce Brigitte-Keks, qui permet de personnaliser les petits beurre.

- Les petits beurre se gardent parfaitement dans une boite métallique. Demandez à Frigg!