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Madeleines aux pépites de chocolat noir

Publié par Colette dans Petits gâteaux · 17/10/2016 18:30:44




Qui dit madeleine, dit Proust. Peu ont lu les sept ouvrages qui constituent « À la recherche du Temps perdu », peu pourraient, avec certitude, citer le tome duquel est issu le fameux épisode de la madeleine, et pourtant rares sont ceux qui ignorent ce qu’est une « Madeleine de Proust.

Cela dit, ce que la madeleine, petit gâteau parfumé au citron dont la forme rappelle un coquillage, révèle en réalité, c’est tout le génie de Proust, qui, dans cet épisode, fait preuve d’une immense intuition, au sujet de la structure du cerveau humain, à savoir que c’est à la fois notre odorat et notre goût qui portent, ensemble, le poids de notre mémoire.
Voilà, entre autres, ce qu’évoque, Jonah Lehrer, universitaire américain, dans son livre « Proust était un neuroscientifique », publié en 2007. Il y retrace ses travaux avec le gagnant du Prix Nobel 2000, Eric Kandel, concernant les expériences de pointe sur la nature de la mémoire.
Mais revenons en arrière. En 1911, l’année de la madeleine, les physiologistes n’avaient pas la moindre idée du mode de connexion des sens, à l’intérieur de la boite crânienne. De nos jours, grâce aux neurosciences, il apparaît que le goût et l’odorat sont les seuls sens directement liés à l’hippocampe, centre de la mémoire à long terme du cerveau. Leur marque est indélébile. Les autres sens (vue, toucher, et ouïe) sont traités, au départ, par le thalamus, source du langage et porte de la conscience. Ils sont beaucoup moins efficaces pour évoquer notre passé.
Proust avait donc, par le biais de l’admirable prétexte que sont une tasse de thé et quelques miettes faites de farine, de sucre et de beurre, obtenu les mêmes résultats que ceux auxquels étaient parvenus les neuroscientifiques, un peu moins d’un siècle plus tard. Admirable Proust !

Les madeleines traditionnelles sont aromatisées au citron, celles que je vous propose sont truffées de pépites de chocolat noir. La recette est celle issue du livre de Sophie Dudemaine, "Les madeleines sucrées et salées de Sophie".

Un seul problème, une madeleine appelle l’autre, qui appelle la troisième et ainsi de suite jusqu’à ce que ma gourmandise soit apaisée.



Ingrédients :
pour 16 madeleines

2 oeufs
80 gr de farine  
1/2 sachet de levure chimique
80 gr de sucre semoule
80 gr de beurre salé
60 gr de pépites de chocolat

Préparation :


Préchauffez le four à 270°C.

Faire fondre le beurre à feu doux dans une casserole puis laisser tiédir.

Dans un saladier, mélanger la farine, la levure et le sucre.

Casser les œufs en séparant les blancs des jaunes. Ajouter les jaunes au mélange farine-sucre et mélanger à l'aide d'une cuillère en bois.

Fouetter légèrement les blancs d'œufs avec une fourchette, sans les monter, puis incorporer à l'ensemble.

Verser le beurre fondu et mélanger vivement à l'aide d'un fouet.

Ajoutez les pépites de chocolat et mélanger à nouveau

Laisser reposer la pâte au froid durant 1h 30.





Verser la pâte dans les alvéoles du moule préalablement beurrées et farinées, de façon à les remplir au 3/4)

Mettre les madeleines au milieu du four à 270°C pendant 4 minutes, puis baisser la température à 210°C et laissez cuire encore 4 minutes. Faites de même avec la seconde fournée.
Démouler aussitôt.





Notes :
- Pour obtenir cette jolie bosse, sans quoi une madeleine ne serait plus une madeleine, il faut bien laisser reposer la pâte au frais puis enfourner à four très chaud, de façon à ce que se produise un choc thermique.

- J’y ajoute parfois des zestes d’agrumes : orange, citron, citron vert, cédrat.

- Les madeleines se conservent environ 8 jours, dans des boites en métal. Cela dit, c’est le jour même qu’elles sont les plus savoureuses, à la fois moelleuses et fondantes, avec une coque croquante à souhait.






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